COLLECTIF DES ACCUEILS DE LOISIRS DU SUD ARDECHE
Qu'est ce qu'il se passe chez nous?

 
 
 

Enquête sur le quotidien des ALSH sud Ardèche

Enquête libre et anonyme. 13 personnes ont répondu

Synthèse de l'enquête sur le quotidien des ALSH du Sud Ardèche

Juin 2018

 

 

 

Contexte : En 2017, la plupart des collectivités ont saisi l'opportunité d'arrêter les TAP organisés sur leurs communes et quelques mois plus tard le gouvernement annonçait la fin des contrats aidés. Des choix qui ont généré des changements auprès des équipes d'animation, parfois des colères, d'autres fois des frustrations. Dans le cadre des rencontres du Collectif, les personnes présentes sont invitées à échanger, débattre et évoquer leur quotidien. Près d'un an après la fin des TAP, les retours des professionnels lors des rencontres du collectif sont souvent teintés d'amertume, parfois de mal être, de colère ou de sentiments désabusés par rapport à leur cadre de traail. Afin de faire un réel point sur l'état d'esprit des accueils de loisirs et sur leur vie quotidienne, les responsables d'équipe d'animation ont sollicité Amélie Gressier, la coordinatrice de collectif afin de lancer une enquête.

L'enquête porte sur la qualité de vie des accueils de loisirs aussi bien pour les professionnels que pour les enfants. Différents thèmes y sont traités comme l'accueil d'enfants en situation de handicap ou les conditions de travail, les relations avec les partenaires mais aussi un espace d'expression libre. Cette enquête est libre et anonyme, elle a été diffusée au collectif et a reçu 13 réponses.

 

Topologie des participants

61,5% des personnes qui ont répondu sont directeurs de structures, 30,8% sont coordinateurs et 7,7% animateurs.

61,5% travaillent pour une intercommunalité et 30,8% pour une association, 7,7% pour une commune.

 

L'accueil du public

100% des participants ont constaté des modifications d'effectifs.

50% évoquent une modification due à la mise en place de la nouvelle tarification, pour certains cela a engendré des hausses pour d'autres des baisses d'effectifs. La fin des TAP est également un facteur de modification d'effectif, pour certains les parents se sont organisés autrement les mercredis grâce aux TAP et pour d'autres la fin des TAP a provoqué une hausse des demandes. Adapté son fonctionnement en proposant des inscriptions à la carte par exemple a favorisé les hausses d'effectif.

 

Les besoins du public :

les participants à l'enquête font part de différents besoins mais celui qui apparaît le plus évident est le besoin d'apprentissage du vivre ensemble devant des situations de violence de plus en plus récurrentes, des situations de souffrance familiales (séparations), besoin d'un cadre différent que celui proposé par l'école. Par ailleurs, le besoin pour les familles d'un fonctionnement plus « à la carte »

 

54% estiment avoir les moyens d'accueillir les enfants dans de bonnes conditions, 46 % font part de manquements : manque de formation, accueils d'enfants en situation de handicap ou en situations difficiles, difficultés d'organisation, de planification lorsque les effectifs sont en changements permanents.

3 participants estiment avoir besoin d'un local dédié pour le centre de loisirs. Les autres estiment avoir besoin de formations, de moyens humains et financiers supplémentaires pour mener leur activité dans de meilleures conditions.

 

Lors de situations problèmes avec un enfants les participants estiment avoir les connaissances nécessaires pour y répondre pour la grande majorité. Et en cas de soucis ils ont des ressources proches pour les aider : autres accueils de loisirs proches ou du territoire, supérieur hiérarchique. Ils font appel à ces aides quand ils en ont besoin

 

l'accueil d'enfants en situation de handicap

76,9% accueillent des enfants porteurs de handicap.

50% de ces enfants ne sont pas reconnus porteurs de handicap

L'accueil des enfants se fait avec l'adaptation des équipes et les échanges avec les familles.

 

Concernant l'accueil des enfants en situation de handicap, 5 participants estiment ne pas avoir d'interlocuteurs spécifiques pour accueillir les enfants dans de bonnes conditions, 2 citent le pole ressource et le CAMSP.

Pour améliorer l'accueil de ces enfants, les participants estiment avoir besoin du maintien du surencadrement (pour ceux qui en bénéficient), de formations, de personnels plus spécialisés, de davantage de moyens.

 

La fin des TAP

75% des participants déclarent avoir été impactés par la fin des TAP par : des crispations politiques, la fin de contrats d'animateurs, la réouverture des mercredis, les équipes à faire et à défaire. Les contrats de animateurs ont été bouleversés, il y a eu des pertes d'emploi.

 

Les freins professionnels

  • Les relations entre les élus et leurs désaccords territoriaux qui ont des impacts directs sur le fonctionnement et les salariés.

  • La baisse des dotations de l'Etat qui crispe les élus et engendre la peur de développer des nouveaux projets.

  • Une pression politique et financière forte.

  • Les contrats proposés sont courts et engendrent des difficultés de projection dans l'avenir

  • La difficulté de travailler au projet en amont et non avec les enfants.

  • Lourdeur administrative

  • Faibles moyens

  • Difficultés de se former

  • Les locaux qu'il faut déménager, réaménager tout au long de la journée

  •  

    Bien être au travail

     

    23% considèrent leur environnement professionnel agréable. 15,4% le considère comme oppressant et songe à quitter son emploi

     

    16,7% estiment que leur environnement professionnel n'est pas propice à l'accueil bienveillant des enfants. Les 83,3% restant estiment avoir les moyens nécessaires ou une équipe solide et solidaire.

     

    Les relations partenariales

    76,9% peuvent partager des projets avec d'autres ALSH.

     

    50% estiment rencontrer des difficultés avec leurs élus

    ou responsables : manque de cap, manque d'intérêt pour l'accueil de loisirs, manque de liens et de compréhensions, pas de locaux mis à disposition...

     

    66,8%participent au collectif des ACM, les autres évoquent un manque de temps ou la participation à un autre réseau (FACS)

     

    40% estiment rencontrer des difficultés avec la CAF : écart avec les réalités de terrain, trop de modifications courantes, trop de turn over, complexification. Dans les 60% qui ne rencontrent pas de difficultés, dont 25% qui ne gèrent pas les relations avec la CAF

     

    1 participant évoque des difficultés avec la DDCSPP dues à la baisse du nombre d'interlocuteurs

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     




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